HISTOIRE DE L’EGLISE

Sous l’épiscopat de Guy, évêque de Beauvais, cette paroisse devint avec Bresles, dont elle est voisine, la propriété entière de l’Abbaye de St Quentin. Les moines étaient les seuls seigneurs du pays, où ils possédaient au XIIème siècle, des propriétés assez considérables.

 L’Eglise Saint-Laurent du Fay Saint Quentin fut bâtie au XIème siècle. L’édifice d’origine, de style roman, comportait une nef simple à deux travées.

Au XIIème siècle, une travée de style gothique fut rajoutée. Nous pouvons effectivement remarquer une hauteur différente par rapport aux travées romanes, ainsi que la présence de nervures et d’une clef de voute sculptée.

Le chœur est plus élevé que le sanctuaire, et pourvu d’une corniche supportée par des modillons garnis de têtes monstrueuses et d’animaux étranges, entremêlés de contre corbeaux.

 

TRAVAUX DE REPARATION

La nef a reçu un accroissement en 1736 et l’église entière de fortes réparations en 1782.

En 2011, les grandes voûtes d’arêtes des travées de la nef qui présentaient à leurs clefs des fissures importantes ont été réparées. Puis, ce fut le tour du mur nord de l’église qui était dégradé et avait subi des interventions malencontreuses au cours des siècles. Les contreforts romans avaient été déposés et remplacés par des petits contreboutants inefficaces.

Quelques temps plus tard, le chœur a été restauré pour être en harmonie avec la nef.  

Enfin, un dernier temps a été consacré à la restauration des décors  peints afin de leur faire retrouver leur éclat originel. La montée chromatique très subtile de l’ocre et des rouges soutenus soulignés de jaune, concorde avec l’harmonie architecturale.

 

DECORS PEINTS

Trois campagnes de décors ont habillé les voûtes et les murs.

La plus ancienne, probablement du XIIème siècle est présente au niveau de l’arc doubleau. Il s’agit d’un simple décor de filets noir et rouge sur fond blanc. Un motif de triangles sculptés agrémente la partie supérieure de l’arc. Celui-ci fut enduit avec la deuxième campagne de décor. Il est possible de dater cette deuxième campagne du XIIIème siècle. L’arc est traité en ocre jaune, enrichi de filets rouge violet. Les voûtains sont en ocre. La troisième campagne remonte à 1631. Il s’agit d’un faux appareillage rouge, similaire à celui que nous pouvons voir aujourd’hui tracé sur un fond rose. Les nervures et l’arc sont soulignés par des motifs floraux assez stylisés, alternant le rouge et le noir.

 

LES VITRAUX DE L’EGLISE

Le vitrail possède un pouvoir de fascination, une capacité à provoquer l’émerveillement et à susciter l’idée du sacré. La lumière est, dans la pensée chrétienne, l’élément essentiel et indispensable du beau, elle est par elle-même le beau absolu.

Les fenêtres vitrées en ogive par lesquelles se transmettent la clarté du soleil représentent les saintes écritures, qui repoussent de nous le mal, tout en nous illuminant. Les vitraux nous aident à reconnaître et à comprendre les images des personnages ou des scènes bibliques ainsi que des saints qui peuplent notre église.

 

LES STATUES

A partir du XIVème siècle, on  se plait à orner l’intérieur des églises par des statues de la vierge et des saints. Dans notre église Saint Laurent, on retrouve la vierge Marie et son fils Jésus crucifié, Saint Quentin, Saint Eloi ......

Ces allégories sont choisies dans l’écriture sainte. Les couleurs venaient rehausser ces sculptures et les faisaient ressembler à de vastes enluminures.

 

LE CLOCHER

Les 3 cloches de l’église ont été nommées en 1864 : Françoise, Véronique, Charlotte ; Jeanne, Louise, Arthémise et Marie, Asceline, Louise.

 Le clocher qui est simplement bâti en charpente repose sur le chœur. Cet édifice peut être indiqué comme le plus ancien du canton.

 

LE PORTAIL

Le portail est placé sur le côté sud de la nef. C’est une arcade cintrée, soutenue par des colonnes ornées de chapiteaux romans.

 

LE PORCHE

 Le porche du début du gothique fin XIIème siècle marque l’entrée de l’ancien prieuré. Il se compose d’une grande porte charretière et d’une porte piétonnière. Il est remarquable par ses doubles arcades.